Jérôme Bock∗, de son nom de plume Hieronymus Bock, écrivait en 1555 :

« De tous les buissons, on n’en trouve guère qui surpasse la sauge, car elle sert le médecin, le cuisinier, la cave, le riche et le pauvre. Boire le vin de sauge, ou l’herbe cuite dans le vin, fait du bien à tout le corps. Car la sauge chasse le poison, apaise la toux, calme les lancées sur les flancs, chauffe le foie et la matrice, est diurétique et résout les troubles féminins ».

Sauge du jardin, vraie sauge, sauge officinale, sauge à feuilles larges ou thé de France, tels sont les noms communs de la sauge, plante médicinale aux mille et une vertus !

La sauge était déjà appréciée à l’époque des pharaons, tant comme médicament que comme aliment, au goût âcre et légèrement camphré.

Aujourd’hui, en phytothérapie, on utilise les feuilles séchées de sauge pour obtenir des extraits concentrés en acide rosmarinique.

Quels sont les bienfaits de la sauge ?

  • Antisudorifique
  • Antioxydant et anti-asthénique puissant
  • Antibactérien, antifongique, antiviral
  • Antalgique de type opioïde
  • Antidiabétique
  • Neuroprotecteur, améliore la mémoire chez les personnes âgées et celles atteintes de la maladie d’Alzheimer
  • Tonicardiaque et anti-arythmique

Quelles sont les indications thérapeutiques de la sauge ?

  • Bouffées de chaleur, sueurs nocturnes
  • Palpitations cardiaques
  • Aménorrhées
  • Syndrome prémenstruel
  • Infertilité féminine
  • Transpiration excessive
  • Affections buccales (pharyngites, gingivites, stomatites)
  • Troubles digestifs (ballonnements, colites, diarrhées, éructations, flatulences)
  • Asthénies

Comment utiliser la sauge pour profiter au maximum de ses bienfaits ?

  • En infusion : 10 g de plante sèche dans un demi-litre d’eau bouillante, à raison d’une tasse par jour
  • En teinture-mère HA : 15 à 25 gouttes par jour
  • En extrait sec titré en acide rosmarinique : 300-600 mg par jour

Avertissement

La sauge est déconseillée aux femmes enceintes et allaitantes, ainsi qu’à celles étant sujettes aux cancers hormonaux dépendants (ovaires, seins, utérus) ou ayant des antécédents familiaux. Elle ne doit pas être consommée pendant la première semaine de la période menstruelle.

∗Un botaniste allemand du XVIe siècle