Dénommé  « impatiences nocturnes » et récemment rebaptisé « maladie de Willis-Ekbom », le syndrome des jambes sans repos est un problème fréquent. Il touche surtout les femmes et s’aggrave avec l’âge. Si vous faites partie de 6 à 11 % de la population qui en souffre, vous savez à quel point il est handicapant !

Qu’est-ce que le syndrome des jambes sans repos ?

Le SJSR est le besoin impérieux de bouger les jambes une fois qu’on est au lit. Ce besoin s’accompagne de sensations de fourmillement, de picotement, de démangeaison, de douleur et, parfois, de chaleur. La vie de celles et ceux qui en sont atteints se transforme en véritable enfer.

La première observation du syndrome des jambes sans repos remonte à 1672. A cette époque, le médecin anglais Thomas Willis découvre que l’une de ses patientesn’est pas en mesure de dormir à cause des sursauts des jambes et contractions douloureuses des tendons”∗.

Mais le véritable père du SJSR est le neurologue suédois Ekbom, qui, en 1944, en fait une description précise, et le dénomme «Restless Legs Syndrome» ou  SJSR en français.

Pourquoi souffre-t-on de SJSR ?

L’origine exacte du syndrome des jambes sans repos n’est pas encore complètement élucidée.

Il existe des formes dites « primaires » sans facteur déclenchant, souvent familiales, et des formes « secondaires » du SJSR.

Les formes primaires font intervenir soit une composante génétique, soit un dysfonctionnement du messager du plaisir et de la récompense (dopamine).

Les formes secondaires sont liées à un problème du passage transmembranaire du fer, à une insuffisance rénale, une grossesse ou une neuropathie diabétique périphérique.

Les personnes atteintes de SJRS souffrent d’un déséquilibre du microbiote intestinal, avec une augmentation de la perméabilité de l’intestin. Cette dysbiose est, d’ailleurs, à l’origine de la carence martiale (carence en fer).

Comment soigner le syndrome des jambes sans repos ?

Le traitement du SJRS repose sur la détection d’une possible cause responsable des impatiences nocturnes.

Le fer intraveineux est une solution de première intention à condition que le taux de ferritine soit inférieur à 75 mcg/l et le coefficient de saturation de la transferrine reste en -dessous de 25 %.

Il en est de même pour les vitamines du groupe B (notamment B9 et B12) et la L-tyrosine (précurseur direct de la dopamine).

Pour atténuer les impatiences, il est également possible de recourir à certaines plantes dites « dopaminergiques », c’est-à-dire qui augmentent le taux de dopamine dans le cerveau.

Parmi les plantes les plus convoitées, citons le pois mascate, le tribulus et la rhodiola.

En outre, le massage aux huiles essentielles, les étirements, la marche et les bains tempérés peuvent être interessants.

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Référence : Thomas R., et al, Restless Legs Syndrome: Contemporary Diagnosis andTreatment Neurotherapeutics. 2021 Jan; 18(1): 140–155.