Quand l’envie fait défaut et que cette situation perdure, le stress, la routine et les années qui passent sont souvent pointés du doigt. Et si l’origine d’une baisse de libido se trouvait dans nos entrailles ?

Notre sexualité et notre santé intestinale seraient étroitement liées, l’une affectant souvent l’autre 

Nos intestins aussi bien que nos poumons, nos oreilles, notre nez, notre peau et nos organes intimes accueillent leur propre combinaison de bactéries mais également de virus, de champignons et d’autres microbes. Cette combinaison, appelée « microbiote », joue un rôle important dans le traitement des hormones sexuelles. Croyez-le ou non, mais certains microbes pimenteraient nos désirs sensuels!

La science dit oui !

Une étude clinique récente a examiné le lien entre la diversité microbienne et les taux sériques de testostérone (hormone masculine) et d’œstradiol (hormone féminine). Le microbiote fécal de 31 hommes et 26 femmes a été évalué à l’aide du séquençage du 16S ARNr. Fait étonnant, les hommes et les femmes ayant des taux élevés d’hormones sexuelles avaient des microbiotes plus diversifiés, riches en bactéries spécifiques. Chez les hommes, y prédominaient Acinetobacter, Dorea, Ruminococcus et Megamonas, chez les femmes, Slackia et Butyricimonas !

Ces bactéries seraient-elles un gage d’une vie intime plus active et harmonieusement épanouie ? Des études supplémentaires seront nécessaires pour éclaircir cette question, estiment les scientifiques.

Référence :

Ji-Hee Shin et al. Serum level of sex steroid hormone is associated with diversity and profiles of human gut microbiome. Res. Microbiology. Jun-Aug 2019;170(4-5):192-201.