Le saviez-vous ? Votre silhouette est aussi une question d’hormones. La graisse du bas du corps et celle autour du ventre reflètent souvent un excès de « mauvais » œstrogènes. Explications.
Que sont les œstrogènes ?
Les œstrogènes sont des hormones féminines. Elles sont produites par les ovaires et, en plus petite quantité, par les cellules graisseuses.
On distingue trois grands groupes d’œstrogènes par rapport à leur structure moléculaire : les œstrogènes de la vie génitale, fabriqués entre la puberté et la ménopause, les œstrogènes de la ménopause et les œstrogènes de la grossesse.
Il faut savoir que les œstrogènes ne peuvent pas passer par les reins pour être éliminés. En conséquence, ils vont être dégradés dans le foie en métabolites, certains nocifs et d’autres protecteurs.
Les « mauvais » œstrogènes (appelés 16OH) ont des effets négatifs sur le corps. Ces œstrogènes sont souvent à l’origine d’une étonnante métamorphose physique (gain rapide de poids sans raison apparente, accumulation de graisse au niveau des fesses et cuisses, bouffissures, bras flasques et tombants). Mais aussi, et c’est ce qui est le plus troublant, les « mauvais » œstrogènes sont potentiellement cancérogènes. Alors que les « bons » œstrogènes (nommés 2OH) se révèlent être des protecteurs.
Quelles sont les causes de l’excès de « mauvais » œstrogènes ?
-la faiblesse du foie qui peine à détoxifier les œstrogènes;
-le déséquilibre de la flore intestinale;
-les carences alimentaires (zinc, soufre, magnésium, vitamines B6, B9, B12);
-l’activité accrue d’une enzyme spécifique (aromatase);
-l’exposition permanente aux xenoestrogènes (perturbateurs endocriniens);
-le traitement hormonal substitutif mal adapté ;
-la consommation accrue de phytoœstrogènes et de produits laitiers riches en œstrogènes bovins…
Comment détecte-t-on le surplus de « mauvais » œstrogènes ?
Le ratio 2OH/16OH (mesuré dans l’urine) reflète la capacité de détoxication des œstrogènes par le foie. Il permet, en fonction du résultat, de déterminer, par exemple, s’il sera dangereux de se substituer en hormones féminines de synthèse ou pas.
Ratio 2OH/16OH optimal est égale à 2
Ratio 2OH/16OH très bas, bien inférieur à 2 : prédominance de « mauvais» œstrogènes (risque accru des cancers hormono-dépendants, prise rapide de poids, rétention d’eau).
Comment réduire l’impact de « mauvais » œstrogènes ?
Les glucosinolates sont des molécules qui se trouvent en quantité importante dans les légumes de la famille des crucifères (brocoli, chou de Bruxelles, cresson, chou rave blanc ou rouge, chou-fleur).
Dans le milieu acide de l’estomac et en présence d’une enzyme spécifique, la myrosinase, elles se transforment en di-indolylmethane (DIM).
Le DIM aide le foie à neutraliser les « mauvais » œstrogènes potentiellement dangereux pour la santé. Cette molécule pourrait donc contribuer à réduire le risque de cancer du sein et d’autres cancers hormono-dépendants (ovaires, col de l’utérus, testicules, prostate). Qui plus est, le DIM affine, raffermit la silhouette au niveau des hanches et de la sangle abdominale. Bon à savoir !